La compréhension des mécanismes physiques à
l’origine des propriétés optiques, locales ou globales, des
oxydes, des semiconducteurs, des agrégats métalliques ou
des nanostructures semiconductrices ou magnétiques constitue un
thème actuel et soutenu.
Elle implique la mise en œuvre de méthodes (théorie des groupes, analyse de processus microscopiques) et de techniques élaborées (sondes locales, mesures d’absorption ou d’émission en lumière polarisée et sous perturbation électrique ou magnétique) |
I.1 Effet Photoréfractif et Photochromisme
Responsable : B. Briat
Chercheurs permanents :
2 - B. Briat, F. Ramaz
Visiteurs :
6 - N. Romanov, M. Borowiec, T. Panchenko L. Kovacs, K. Shcherbin, L. Rakitina.
Thèses soutenues :
1 - A. Hamri
Thèses en cours :
2 - H. Bou Rjeily, B. Farid
Publications :
11 (8P + 3A)
Participations à des congrès : 20 (3A + 17C) jusqu’à
fin 97, 8 prévues en 98
Coopérations Internationales : M. Gospodinov, Sofia; H.
Reyher, Osnabrück; A. Watterich, Budapest; R. Capelletti, Parme;
D. Schoemaker, Anvers + visiteurs (St
Pétersbourg, Varsovie, Dniepropetrovsk, Budapest, Kiev)
Contrats :
1 - DRET (95-96)
Principaux résultats :
Des progrès importants ont été réalisés dans la modélisation des processus de transfert de charge mis en cause dans les sillénites Bi12MO20 (M=Ge,Si,Ti) et dans CdTe:V. Des dopages originaux ont été réalisés avec quelques ions du groupe du platine et les cristaux obtenus sont testés d’un double point de vue spectroscopique et photoréfractif. Un effort important vient d’être entrepris sur de nouveaux cristaux CdTe : Ge et LiNbO3 : Ru.
I.1.1 Objectifs et Méthodologie
- La photoréfractivité implique une photoconductivité
dans la zone spectrale envisagée. Une illumination non uniforme
induit (bandes de transfert de charge) la création de porteurs qui
se déplacent dans la bande de conduction et/ou de valence avant
d’être piégés dans les zones sombres en créant
un champ de charges d’espace. Celui-ci engendre une modification locale
de l’indice de réfraction par effet électrooptique.
- La photoconductivité est liée à l’existence
de "défauts" intrinsèques (non-stoechiométrie) ou
extrinsèques (dopants) qui induisent la présence de niveaux
dans la bande interdite. Une illumination peut provoquer une modification
importante du spectre d’absorption (photochromisme) lorsque les porteurs
ne sont pas repiégés sur le même centre.
- Nos études visent à (i) identifier les "défauts"
et leurs états de charge; (ii) localiser leurs niveaux d’énergie;
(iii) analyser les processus de transfert de charge; (iv) contribuer à
l’optimisation des matériaux. A cet effet, des mesures de gain photoréfractif
(lasers Ar* et Kr*) sont effectuées en complément des mesures
spectroscopiques : absorption et dichroïsme circulaire magnétique
(DCM), détection optique de la résonance paramagnétique
(ODMR).
I.1.2 Etude des sillénites
(P95/01, P95/04, P97/01, P98/02; A95/01, A97/01; 17 C en 94-97).
- Un travail important a été effectué sur des
cristaux BMO non dopés ou dopés avec de nombreux éléments
de transition. Des liens très enrichissants ont été
noués au fil des ans entre notre équipe et de nombreux Instituts.
Nous avons réalisé récemment des progrès substantiels
quant à la compréhension des phénomènes observés.
Le défaut impliqué dans l’effet photoréfractif des
échantillons non dopés est un antisite Bi3+M. Sa photoionisation
induit la création d’un trou délocalisé sur les oxygènes
voisins tandis que l’électron est piégé sur des lacunes
d’oxygène (piège peu profond). De ce fait, une préillumination
dans le domaine visible rend les cristaux plus sensibles dans le proche
infrarouge.
- Dans les échantillons dopés 3d (en site M tétraédrique), on a un processus complémentaire dans le domaine rouge, jaune ou vert. La lumière transfère un électron de la bande de valence vers le niveau du dopant (réduction des ions) et le trou libéré est capté par Bi3+M. Plusieurs niveaux d’énergie des ions 3d ont été placés dans la bande interdite. Grâce à la sensibilité des mesures magnéto-optiques, nous avons établi que Cr, Mn (et Fe) contaminent tous les cristaux.
- Le rôle d’ions non magnétiques donneurs (Sb, As, P) et accepteurs (Ga, Al) est beaucoup mieux compris grâce à nos travaux. Une illumination en bord de gap induit la formation de centres paramagnétiques de type AsM5+ + e ([AsO4]0) ou AlM3+ + h ([AlO4]0) très facilement détectés par ODMR. Tous nos résultats ont été modélisés dans le cas de BSO:Al. L’absorption photoinduite A dans la région 0,5-1,2 eV est associée à des transferts de charge [AlO4]0 + hn ® [AlO4]- + hv. On peut blanchir la bande optiquement ou thermiquement (on mesure F=-dA/dT) grâce à l’apport d’électrons de la bande de valence. Il existe en fait deux niveaux accepteurs [AlO4]-/0 dont l’énergie thermique nous est donnée par la position des deux pics de F(T). Leur énergie optique est beaucoup plus grande, ce qui implique un très fort couplage électron-réseau. Des mesures spectroscopiques bien choisies apportent donc des informations habituellement obtenues par des mesures électriques. Il s’agit d’une première dans le cas des sillénites. Des mesures similaires avec d’autres dopants indiquent que la méthode a un plus vaste champ d’application.
-Des cristaux de BSO dopés avec quelques ions du groupe du platine
ont été élaborés à notre demande par
un collègue bulgare (M. Gospodinov). Cette voie de recherche s’inspirait
de l’amélioration des propriétés de BaTiO3 et KNbO3
dans le rouge quand il sont dopés avec Rh ou Ru. Dans le cas de
BSO:Ru, le gain photoréfractif mesuré à 647 nm (Kr*)
est voisin de celui trouvé pour BGO:Cu. L’éclairement à
647 nm, s’il induit bien une photo-absorption, ne conduit pas à
la création de [BiO4]0 (il faut pour cela une lumière bleu-vert).
En ce qui concerne les sillénites, il s’agit en fait de la première
observation d’un effet photoréfractif qui ne mette pas en jeu le
niveau BiM0/-. La piste que nous avons ouverte semble donc prometteuse.
Nous avons montré que Ru s’incorpore en site octaèdrique
Bi. Il introduit deux niveaux Ru3+/4+ et Ru4+/5+ dans la bande interdite
et Ru4+ (diamagnétique) peut fournir des électrons ou des
trous selon la longueur d’onde de travail.
I.1.3 Etude de Cd1-xZnxTe:V.
(contrat DRET) (P95/02, P95/05, P96/01; C95/02, C96/02, C96/05)
La commutation optique dans le proche IR peut être mise en œuvre
à l’aide de miroirs à conjugaison de phase réalisés
avec des matériaux photoréfractifs. CdTe : V est bien adapté
à la réalisation de cet objectif et son étude a été
très activement menée, en particulier en France et en Allemagne.
V introduit un niveau donneur profond noté V0/+ par les physiciens
du solide et V2+/3+ par les chimistes et les spectroscopistes. La conjugaison
de mesures de DCM, Photo-DCM et Photo-Absorption sur douze cristaux nous
a permis d’identifier pour la première fois les caractéristiques
spectrales des deux espèces ioniques et de déterminer le
rapport R des concentrations [V2+]/[V3+]. En l’absence de zinc, nos résultats
contrastent avec ceux de la RPE classique qui permet de doser V3+ mais
qui ne « voit » pas V2+. La connaissance de R et la mesure
(IOTA) du facteur de compétition électron-trou x0 aux longueurs
d’onde « utiles » permettent de remonter aux sections efficaces
d’ionisation pour les électrons et pour les trous.
I.1.4 Projets
- Sillénites : De nombreux résultats ont été
obtenus sur des cristaux doublement dopés mais leur compréhension
reste difficile. Le vanadium introduit par exemple un niveau V4+/5+ dans
la bande interdite et les phénomènes observés sous
éclairement secondaire sont notablement modifiés par cet
élément. Nous continuerons d’explorer le rôle de dopants
4d ou 5d.
- CdTe: Ge : Ce travail a été commencé en Octobre 97, en collaboration avec une équipe Ukrainienne (S. Odoulov). On sait en effet que le dopage de CdTe par Ge permet d’obtenir, en l’absence de champ électrique, l’un des plus forts gains connus à 1,06 mm. Nous avons pour la première fois mis en évidence la présence de deux centres paramagnétiques photo-actifs. L’un est connu : il s’agit du donneur ionisé GeCd3+ (notation ionique).
- LiNbO3:Ru : En 1997, plusieurs cristaux ont été élaborés à notre demande par de nouveaux partenaires Hongrois. Le gain photoréfractif (514 nm et 647 nm) que nous avons mesuré (» 1 cm-1) est comparable aux valeurs obtenues pour KNbO3:Ru. L’écriture du réseau est beaucoup plus rapide (20 sec) que son effacement (200 sec). L’effet photoréfractif semble contrarié par un photochromisme qui requiert des études approfondies.
- Bi4Ge3O12:V (Budapest). La structure eulytite (photoréfractivité UV) présente des points communs avec la structure sillénite (tétraèdres et octaèdres plus ou moins distordus). On peut donc espérer une fertilisation croisée de l’étude d’un même dopant dans les deux types de cristaux. Il semble bien en être ainsi dans le cas du vanadium.
- NaCl:Rh. Rh3+ constitue un piège à électrons
influençant les propriétés des émulsions de
AgCl et AgBr pour la photographie. Un travail est en cours (DCM+RPE) avec
l’Université d'Anvers afin d’identifier l’ion Rh2+ obtenu par irradiation
X de NaCl : Rh3+.
I.2 Agrégats métalliques supportés
Responsable : J. C. Rivoal
Chercheurs permanents : 3 - L. Aigouy, C. Boccara, J. C.
Rivoal
Visiteurs : 1 - Pr. H. Cory, Technion Israel (année
sabbatique)
Thèses soutenues : 1 - J. T. Zoueu, le 17/4/96
Thèses en cours : 2 - A. Lahrech, S.
Grésillon
Publications : 3 (2P+1A)
Participations à des congrès : 12 (1A+11C)
Coopérations Internationales : Uni. Florida : M. Vala,
Uni. Constance : D. Kreisle
Coopérations nationales : Uni. Dijon : A. Dereux,
Uni. Besançon : D. Courjon
Uni. Lyon I : M. Broyer et A. Perez
Uni. Versailles : P. Gadenne
Uni. Orsay : LPS , J. Ferré ;
I.E.F., P. Beauvillain , C. Chappert
Contrats : 1 - Ultimatech
Principaux résultats :
- Observation de la résonance plasmon d’agrégats d’argent
(d’environ 100 atomes), produits par vaporisation laser, et déposés
en matrice de gaz rare.
- Visualisation de la réponse optique en champ proche, à
l’échelle de 3 nm, d’un agrégat d’or piégé
dans une matrice de MgF2.
- Modélisation analytique de l’interaction pointe-échantillon
d’un microscope champ proche.
I.2.1 Agrégats métalliques déposés en matrice
de gaz rare
J. T. Zoueu et J. C. Rivoal (IP94/01, IC95/03, IC95/04.)
Les matrices solides de gaz rare permettent d’isoler les espèces
et de les étudier dans un environnement entraînant une perturbation
minimale de leur structure et à des températures proches
du zéro absolu (2 K ou plus).
Nous avons choisi, en 1993, de produire les agrégats avec une
source à vaporisation laser. Nous avons dans un premier temps caractérisé
la structure temporelle du jet ainsi que la quantité de métal
éjectée. L’extension du pulse, en sortie de notre dispositif,
est d’environ 100 ms et contient environ 1017 atomes de gaz rare. A chaque
impulsion la quantité de métal détectée (argent)
est de l’ordre de 1012 atomes. En utilisant cette source en jet libre,
les dépôts que nous avons effectué nous ont permis
d’observer une distribution de taille d’agrégats allant de l’atome
à environ 100 atomes.
Les dépôts effectués utilisant le néon comme
gaz porteur nous ont permis :
- de caractériser l’interaction d’un atome d’argent avec la
cage de gaz rare (effet Jahn-Teller) et de déterminer la constante
de couplage spin-orbite l de l’état excité (2P) de cet atome.
- d’observer une résonance de Mie dont la largeur indique une
distribution de tailles d’agrégats d’environ 90 atomes.
- de détecter quelques transitions électroniques précédemment
identifiées lors de dépôts sélectionnés
en taille (Ag21 par exemple).
L'étude projetée de la structure électronique
d'agrégats de quelques atomes ne pouvant être effectuée,
avec la distribution de taille obtenue, nous avons décidé,
à la suite de la thèse de Jérémie Zoueu, d’arrêter
ce thème de recherche.
I.2.2 Agrégats métalliques déposés en matrice
solide (MgF2 ou Al2O3)
A. Lahrech, S. Grésillon, C. Boccara et J. C. Rivoal (IC97/01,
IC97/05, IC97/08.)
Les techniques de dépôt à basse énergie
(LECBD )à partir de jets moléculaires (LASIM et le DPM Université
de Lyon I ) permettent de piéger une distribution de taille d'agrégats,
dans des matrices solides transparentes, au voisinage immédiat de
la surface. L'absorption optique des films minces préparés
par LECBD présente une résonance associée au plasmon
de surface dans les agrégats métalliques. La position et
le profil de cette résonance dépendent fortement de la distribution
de taille, de la géométrie et de la fraction volumique des
agrégats. Dans une première approche l'échantillon
(agrégats d'or dans MgF2) déposé sur LiF a été
placé sous le microscope en champ proche (cf.
OPERATION 5.1).
Les profils AFM ont permis de confirmer une rugosité de surface
qui est de l'ordre de grandeur de la taille des plus gros agrégats,
à peu près 5 nm (voir figure).
La variation du signal SNOM est attribuée à l’absorption d’un agrégat à la longueur d’onde de la source laser utilisée (633 nm). |
![]() |
I.2.3 Projets
I.2.3.1 Agrégats métalliques supportés
S. Grésillon, L. Aigouy, C. Boccara et J. C. Rivoal
L'observation de la résonance plasmon d'un agrégat reste
un défi. Forts de l’observation d’un signal SNOM significatif, sur
un agrégat et à une longueur d’onde, nous avons entrepris
l’étude spectroscopique de cet échantillon. Les premiers
résultats sont encourageants et nous ont amenés à
acquérir une source accordable, possédant une cohérence
plus faible que celles dont nous disposions jusqu’à présent
(lasers Argon et Krypton), pour effectuer cette étude. L’installation
du laser Ti / Saphir est en cours, les prochaines semaines seront consacrées
à l’installation, auprès de cette source, du nouveau microscope
(cf OPERATION 5).
Les matériaux granulaires (type Co/Ag) peuvent présenter
une magnéto-résistance géante liée au couplage
entre les entités magnétiques. La taille ainsi que la morphologie
des agrégats magnétiques peuvent être observées
en champ proche et aider à la caractérisation des matériaux.
Nous participerons à ces études menées à l’I.E.F.
(Orsay)
I.2.3.2 Nanostructures métalliques.
S. Grésillon, A. Lahrech , H. Cory, L. Aigouy, C. Boccara et
J. C. Rivoal .(IP98/01)
Dans les films métalliques semi-continus, au voisinage de la
percolation, les champs électriques locaux peuvent montrer des fluctuations
géantes dans les domaines spectraux visible et infra-rouge. Nos
microscopes en champ proche sont particulièrement bien adaptés
à l’étude locale de ces films. Les champs électriques
fluctuants jouent un grand rôle dans l’exaltation de plusieurs effets
non-linéaires et nous tenterons de les révéler.
Par ailleurs un effort de modélisation sera poursuivi pour interpréter
les signaux observés. Nous essayerons de décrire analytiquement
le champ électrique sondé par la pointe au voisinage d’une
discontinuité métallique et nous comparerons nos prédictions
à nos résultats expérimentaux.
I.2.3.3 Nanostructures magnétiques
S. Grésillon, A. Lahrech , L. Aigouy, C. Boccara et J. C. Rivoal
.
Il est possible d'obtenir une information magnéto-optique en
champ proche, avec la même résolution spatiale que celle que
nous avons en imagerie optique. Le signal d'origine magnétique est
dû à l’interaction différente du milieu pour deux polarisations
orthogonales de la lumière incidente (réfléchie ou
transmise). L’observation de domaines magnétiques dans des matériaux
nano-structurés sera entreprise.
I.3 Symétrie et Propriétés
Optiques des Semiconducteurs
Responsable : P. Tronc
Chercheurs permanents : 2 - P. Tronc et G. Wang
Visiteurs : 10 - A. Majerfeld, E. Mao (E.U.). R.
Leonelli, R. Maciejko
(Quebec). I. Kitaev, A. Panfilov, M. Limonov (Russie). I.
Yantchev, A. Popov (Bulgarie). J. Martinez Pastor (Espagne).
Thèses soutenues : 2 - J. Depeyrot et G. Wang.
Thèse en cours : 1 – R. Melliti
Publications : 21 (9P + 12A)
Participations à des congrès : 17 (12A + 5C)
Coopérations Internationales : 3 - U. Colorado à
Boulder, U. et Ecole Polytechnique de
Montréal, Institut Ioffé de St. Petersbourg.
Contrats : 6 - CNET, OTAN (2 ), NSF-CNRS, ANVAR (2 ).
Principaux Résultats :
- Mise en évidence de l’échelle de Wannier-Stark
de l’état excité 2s de l’exciton lourd dans les superréseaux
(SRs) GaInAs/AlGaInAs.
- Calcul de la structure des bandes de valence et de l’absorption
optique inter-sous-bande dans des détecteurs IR a multipuits quantiques
dopés p soumis à un champ électrique.
- Calcul, par la théorie des groupes, de la symétrie
des bandes électroniques et des règles de sélection
optique dans les superréseaux (GaAs)m(AlAs)n.
- Mise en évidence d’une variation non-monotone en fonction
de m+n du nombre de modes actifs en diffusion Raman dans les SRs (GaN)m(AlN)n
a structure wurtzite.
I.3.1 Rapport de recherche.
I.3.1.1 Antimoniures
P. Tronc, B. Reid et R. Maciejk (IP96/02).
Après avoir étudié au cours d’une période
précédente les propriétés optiques des alliages
GaInAsSb destinés à la couche active de lasers infrarouges,
nous avons abordé l’étude des alliages GaAlAsSb qui constituent
les couches de confinement et mis en évidence par photoluminescence
(PL) les transitions X, L et G. La PL permet une mesure très précise
des différences entre les énergies des trois transitions
et révèle une variation linéaire avec la température
des énergies des bandes interdites X et L entre 10 et 50 K.
I.3.1.2 Superréseaux GaInAs/AlGaInAs.
G. Wang, J. Depeyrot, P. Tronc (IP94/05, IP95/05, IP98/05, IA94/03,
IA95/03, IA97/04).
L’étude des propriétés optiques des SRs GaInAs/AlGaInAs
accordés en maille avec des substrats InP a été poursuivie.
Ces SRs constituent des modulateurs électro-optiques pour Télécom
sur fibre à haut débit à 1,55 µm. Les mesures
de photocurrent (PC), photocurrent-voltage (PCV), photoluminescence excitation
(PLE) et photoluminescence résolue en temps (PLRT) ont mis en évidence
les échelles de Wannier-Stark associées à l’exciton
lourd, a son premier état excité (2s) , à l’exciton
léger et au premier état excité du trou lourd. Ces
résultats permettent une mesure précise du Rydberg de l’exciton
lourd. L’absence de laser accordable dans la gamme utile (vers 1,4 µm)
nous a obligés à utiliser pour la PLE une lampe halogène
dispersée par un monochromateur. Le niveau de signal est alors très
faible, rendant le réglage de l’installation particulièrement
critique.
I.3.1.3 Superréseaux GaAs/GaAlAs.
J. Depeyrot et G. Wang (IP94/02, IA97/03, IC97/10).
Nous avons étudié par PL les transitions excitoniques
dans les SRs GaAs/GaAlAs de type I et mis quantitativement en évidence
un écart à l’équilibre thermique de la population
excitonique à base température.
I.3.1.4 Détecteurs IR.
R. Melliti, P. Tronc, A. Majerfeld et E. Mao (IA96/01, IC95/03, IC96/13,
IC97/12).
Nous avons modélisé des photodétecteurs IR à
puits quantiques GaAs/AlGaAs dopés p au carbone dans les puits.
L’utilisation de fonctions d’Airy permet la prise en compte sans approximation
(du moins dans le formalisme de la fonction enveloppe) du champ électrique
appliqué à la structure. Nous avons ainsi pu calculer les
courbes de dispersion des trous (y compris les courbes dans le plan des
couches) et l’absorption optique de la structure. Les résultats
sont en bon accord avec l’expérience.
I.3.1.5 Symétrie et propriétés optiques.
I. Kitaev, P. Tronc, G. Wang, A. Panfilov, M. Limono, et J. Depeyrot
(IP94/03, IP94/04, IP97/02, IP97/03, IP98/04, IA94/02, IA95/02, IA96/03,
IA97/02, IC97/11).
Une part croissante de notre activité a été consacrée
à la prévision des propriétés optiques des
semiconducteurs et structures quantiques a partir de leur symétrie
structurale.
- D’abord dans l’approximation des fonctions enveloppes. Les
résultats ont permis la prise d’un brevet destiné à
améliorer le contraste entre les états passant et bloquant
d’un modulateur électro-optique à effet Wannier-Stark.
- Nous avons ensuite entrepris l’étude des SRs a symétrie
exacte (i.e., faits de deux composés stoechiométriques accordés
en maille). Ces SRs constituent de nouveaux cristaux avec un paramètre
de maille en général grand le long de l’axe de croissance.
Une méthode récente en théorie des groupes (génération
de représentations du groupe d’espace à partir de représentations
irréductibles des groupes de symétrie des sites occupés
par les atomes) permet une réduction drastique de la longueur des
calculs. Nous avons ainsi déterminé les symétries
des différentes bandes électroniques ainsi que les règles
de sélection pour les transitions optiques bande à bande
directes ou assistées par phonon dans les SRs [001], [110] et [111]
GaAs/AlAs. Ces SRs correspondent à la structure blende de zinc de
GaAs et AlAs.
Nous avons également étudié les modes IR et Raman
dans les SRs (GaN)m(AlN)n à structure wurtzite et mis en évidence
un résultat inattendu sur le nombre de modes actifs en Raman (voir
plus haut).
Pour vérifier expérimentalement nos prévisions
théoriques nous avons mis au point une installation de photoréflectivité
(PR) afin d’avoir accès à l’ensemble des états électroniques
des structures. Nous avons ainsi mesuré des multipuits quantiques
GaAs/GaAlAs avec la direction de croissance [111] et commencé les
mesures sur les SRs [001] (GaAs)m(AlAs)n.
I.3.1.6 Ecoles d’Eté.
P. Tronc (IA94/04, IA95/04, IA96/02).
Publication de papiers de revue correspondant à des cours professés
dans trois écoles d’été (NATO ASI).
I.3.2 Projets
- Les travaux sur les composés de l’antimoine et sur les
détecteurs IR ne devraient pas donner lieu à développements
ultérieurs.
- L’étude des SRs GaInAs/AlGaInAs se terminera pas des
mesures de PR et éventuellement par de nouvelles mesures de PLRT
à Montréal à l’aide d’une installation qui permet
de tracer directement les spectres de PL à un délai déterminé
(entre 10 ps et 2 ns). Cette installation devrait fournir des résultats
plus précis que les installations classiques sur les énergies
des différentes transitions.
- Les études de théorie des groupes seront poursuivies
et amplifiées avec comme sujets les états liés (porteurs
et excitons) et les règles de sélection optique correspondantes
dans les SRs [001], [110] et [111] (GaAs)m(AlAs)n. Nous examinerons également
les états étendus et liés et les règles de
sélection dans GaN héxagonal et les SRs (GaN)m (AlN)n à
structures wurtzite. Ce sujet est actuellement chaud en raison des applications
à l’enregistrement optique. Pour vérifier nos prévisions
théoriques, l’installation de PR sera aménagée pour
l’UV proche (bande interdite de GaN).
- La proposition, a priori très intéressante de
l’U. du Colorado, d’étudier les structures [111] GaAs/GaInAs (effet
piézoélectrique) ne pourra être utilement prise en
compte que si nous trouvons le financement correspondant.
Introduction
Opération
I : Matériaux : Propriétés Optiques et Magnétiques
Opération
II : Interfaces et Microstructures
Opération III : Supraconductivité
Opération
IV : Photothermique
Opération
V : Instrumentation