Différentes études ont été menées,
l'une par reflexion totale interne, un autre en
mode transmission avec le microscope introduit ci-dessus.
EXALTATIONS LOCALISEES
AVEC UN MICROSCOPE EN MODE TRANSMISSION
Cette résolution est aussi de l'ordre de grandeur de la taille
des exaltations prédites théoriquement sur des films semi-continus
de particules métalliques lorsqu'ils sont irradiés par une
onde éléctromagnétique. Ces films sont constitués
d'amas métalliques de structure 2D, prochent du seuil de percolation,
et qui forment une structure fractale. Avec le même montage que précédement,
des mesures du champ proche optique de ces structures éclairées
avec différentes longueurs d'onde ont permis d'observer les sites
d'exaltations localisés et trés étroits dont le diamêtre
est inférieur à 50 nanomètres, et de confirmer la
dépendance en longueur d'onde de ces exaltations.
Ce travail est une collaboration avec:
-Patrice Gadenne and Xavier Quélin, LMOV,
Université de Versailles Saint Quentin
-Vladimir A. Shubin, A. K. Sarichev and Vladimir
M. Shalaev, Department of Physics, New Mexico States University, Las
Cruces, NM, USA.
[1]-Transmission mode aperturless near-field microscopy: optical and magneto-optical studies, S. Grésillon, H. Cory, JC Rivoal, AC Boccara, Journal of Optics A : Pure and Applied Optics, 2 (1999).
L’objectif est d’observer la réponse optique d’agrégats
d’or déposés en monocouche et au voisinage du seuil de percolation
sur un substrat de silice. Leur taille, environ 20 nm, est bien inférieure
à la longueur d’onde du faisceau utilisé pour les révéler
(647 nm) et par conséquent, inférieure à la limite
de résolution d’un microscope optique classique .
En effet, pour une illumination à une longueur d’onde donnée, seules les informations de faibles fréquences spatiales peuvent se propager au delà de l’objet, alors que les hautes fréquences spatiales restent confinées dans un champ évanescent dont l’amplitude diminue lorsque l’on s’éloigne de l’objet. L’idée consiste donc à sonder le champ électromagnétique localisé à la surface de l’échantillon afin d’obtenir la résolution sub-longueur d’onde recherchée : c’est la microscopie optique de champ proche (SNOM : Scanning Near-field Optical Microscopy). La méthode développée au laboratoire d’optique de l’ESPCI [1] consiste à utiliser une pointe en tungstène pour venir perturber localement et diffuser ce champ. La dimension de l’extrémité doit donc être du même ordre de grandeur voire plus petite que les structures recherchées (~ 10 nm). |
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Le dispositif expérimental est présenté sur la
figure ci-contre. L’échantillon est éclairé en réflexion
totale interne à l’aide d’un prisme, ce qui génère
à sa surface une onde évanescente. Celle-ci est localement
perturbée par la présence des agrégats. La pointe
oscille au-dessus de l’échantillon avec une amplitude de l’ordre
de 100 nm et une fréquence proche de 5 kHz. En position basse
(à environ 1 nm de la surface), elle diffuse l’onde évanescente
en champ lointain. Le signal recueilli à la fréquence de
vibration permet d’extraire les informations optiques locales. Grâce
à une boucle d’asservissement sur l’amplitude, on recueille simultanément
une information topographique lors du déplacement de l’échantillon
sous la pointe. Un système informatique gère ces déplacements
et enregistre les signaux désirés.
Avec un montage semblable fonctionnant en réflection ou transmission, nous avons pu mettre en évidence [2] les exaltations locales de champ électromagnétique produit par une distribution d’agrégats au seuil de percolation, conformément aux prédictions théoriques [3].
1 limite à laquelle
un chemin électrique continue est établie entre deux extrémités
de l’échantillon
2 donnée par le critère
de Rayleigh : 1.22l/2n0sinq
[1] : R. Bachelot, P. Gleyzes and A. C. Boccarra, Optics Letters, 20,
1924 (1995).
[2] : L. Aigouy, A. C. Boccara, H. Cory, S. Ducourtieux, S. Gresillon
and J. C. Rivoal, International Congress of Optics XVIII, 1999, San Francisco.
[3] : V. M. Shalaev and A. K. Sarychev, Physical Review B 57, 13265
(1998)