Agathe Legendre, diplômée de l’ESPCI et d’un master en bioingéniérie de Berkeley

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14/06/2024

Après son année de spécialisation à l’université de Berkeley, Californie, Agathe Legendre a obtenu en avril son diplôme d’ingénieure de l’ESPCI Paris - PSL. Très active à la tête du BDE durant la pandémie, elle reste très attachée à la vie de l’école en tant qu’alumna.





Agathe, vous êtes ingénieure de la 138e promotion de l’ESPCI depuis quelques semaines, félicitations ! Attendiez-vous ce moment avec impatience ?

Oui et non. Oui parce que cela marque une étape importante. Je suis très fière d’être diplômée et la cérémonie de remise des diplômes est un moment unique partagé avec les amis et les proches. Mais aussi non, parce que cela signifie la fin de mes études et je serais bien restée étudiante un peu plus longtemps ! C’est une période que j’ai beaucoup appréciée et j’adore apprendre.

Justement, quel a été votre parcours et votre spécialisation ?

Je m’intéresse depuis toute petite à la science, je voulais devenir pharmacienne... À l’adolescence, j’ai longtemps hésité entre les sciences et la médecine. J’ai suivi la voie de la prépa, voie que mes parents et mes sœurs ont prise. Et aujourd’hui, je suis ingénieure dans le domaine de la santé. J’ai choisi l’ESPCI en raison de ses promotions à taille humaine et par la richesse des sujets enseignés, notamment les neurosciences et la biologie. En 3e année, j’ai opté pour la biologie et j’ai fait un stage dans une start-up de biotechnologie près de Bordeaux, puis un stage de recherche à Zurich dans un laboratoire de biologie où j’étais amenée à faire aussi bien de la physique, de la chimie et de la biologie, dans la lignée mon apprentissage. En 4e année, je me suis spécialisée à l’université de Berkeley où j’ai intégré le Master of Translationel Medicine, qui traitait de la bioingéniérie et de toutes les étapes entre le produit de la recherche et sa mise sur le marché. Mais j’ai vite bifurqué pour des cours en santé publique et en santé mondiale, ce qui a été une vraie découverte pour moi.

Comment êtes-vous entrée à l’université de Berkeley ?

J’avais la volonté de partir à l’étranger, mais j’ai dû surmonter deux obstacles : trouver l’université qui correspondrait tout à fait à mes envies, ce qui n’est pas si simple lorsqu’on ne connaît pas le système américain ; puis, faire face aux frais d’inscription, très élevés aux États-Unis. J’ai eu la chance d’avoir une bourse de l’ESPCI et le soutien des alumni, ainsi qu’une bourse au mérite franco-américaine qui m’a permis de partir et d’avoir des contacts sur place dès mon arrivée, ce qui était rassurant. Il faut dire que ce n’était pas forcément facile de quitter ma promotion durant un an et de rater les événements fédérateurs de l’école, notamment le spectacle de fin d’études V4A, auquel je n’ai malheureusement pas pu participer.

Qu’avez-vous retiré de cette prestigieuse expérience américaine, du point de vue universitaire et humain ?

Tout d’abord, j’ai eu la chance d’avoir des cours très intéressants avec de grands professeurs et des personnalités du monde de la recherche. Berkeley est très stimulant sur le plan intellectuel, avec de très nombreuses possibilités de projets à développer. J’ai particulièrement apprécié un cours sur les impacts du changement climatique sur la santé humaine, avec des points de vue que je ne n’avais jamais rencontrés auparavant. J’ai également développé avec une professeure un projet de recherche passionnant sur la comparaison des systèmes de santé aux États-Unis et en Suisse.
Du point de vue humain, j’ai évolué dans un environnement très international, qui m’a permis de nouer des amitiés aux quatre coins du monde. Sans oublier qu’il y a aussi de nombreux étudiants français dans les universités américaines, ce qui fait que je n’étais pas totalement dépaysée, et c’est très appréciable de pouvoir se retrouver avec des gens qui nous font nous sentir comme à la maison à l’autre bout du monde.
Mon expérience de chargée de TD et de TP en physique à Berkeley m’a appris à faire face à une classe de 25 élèves, plus motivés par la biologie que la physique : sur le plan humain, c’est très enrichissant, j’ai vraiment développé ma pédagogie, et ai réussi à gagner la confiance de mes élèves.

Et après Berkeley ?

Durant 5 mois, j’ai été stagiaire en santé dans l’unité diplomatique de l’Union Européenne à l’OMS à Genève. L’esprit d’analyse et de synthèse de l’ESPCI m’a beaucoup servi dans cet univers de la diplomatie qui m’était totalement étranger. Je travaille maintenant pour le ministère de la santé en tant qu’ingénieure en santé environnement.

Durant vos études à l’ESPCI, vous avez été très investie dans la vie étudiante comme présidente du BDE. Comptez-vous maintenir un lien fort avec l’école en tant qu’alumna ?

Il se trouve que le premier jour de mon mandat au Bureau des Élèves a correspondu avec l’annonce du premier confinement. Avec les autres membres du BDE, notre mission a donc changé radicalement ! Il ne s’agissait plus d’organiser des activités, mais de maintenir le lien entre les élèves, de réorganiser les cours en distanciel, puis d’accueillir la nouvelle promotion dans des conditions un peu particulières. L’expérience a été un peu dure, très prenante mais très enrichissante. J’en ai gardé un lien très fort avec l’école. Je continue à suivre la vie de l’ESPCI, la reconstruction du nouveau campus, le réseau des alumni… et je continue à échanger régulièrement avec les élèves des nouvelles promotions qui me contactent pour des conseils pour partir à l’étranger, ou sur mon expérience professionnelle.

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