Pour la première fois, des chercheurs français, dont une équipe de l’Institut Langevin, ont observé un phénomène jusqu’ici jugé improbable : de l’électroluminescence dans du graphène. Ce matériau ultra-fin, déjà célèbre pour ses propriétés électroniques hors norme, est pourtant un semi-métal sans bande interdite – en théorie incapable d’émettre de la lumière comme le ferait une diode électroluminescente. Et pourtant, lorsqu’on le soumet à une forte tension électrique, le graphène rayonne… bien au-delà de son incandescence naturelle. Publiée dans la revue Nature, cette découverte majeure bouleverse notre compréhension des interactions lumière-matière dans les matériaux bidimensionnels.